Nièvre : on se dirige vers la fin des prospectus dans les boîtes aux lettres


Les grandes et moyennes surfaces sont en train de revoir leurs modes de communication. Elles réduisent, parfois même suppriment, l'impression et la distribution de prospectus publicitaires.

C'est dans un entrepôt d'environ 1 700m² à Nevers, que partent les prospectus publicitaires dans l'ensemble de la Nièvre.

Dans le bâtiment, il y a 2 types de métiers : la mécanisation et la distribution. Le premier consiste à réunir en packs les prospecturs publicitaires de différents annonceurs, surtout des grandes et moyennes surfaces, après les avoir vérifié.

La plateforme garde le volume dont elle a besoin, le reste est envoyé vers d'autres départements comme le Loiret, le Puy-de-Dôme ou la Saône-et-Loire.

La distribution est assurée par les facteurs ou le personnels de Médiapost (filiale de La Poste), à hauteur de 75% du volume.

En fonction des périodes, il y a entre 28 et 45 tonnes de prospectus et autres magazines de communication par semaine dans la Nièvre. C'est l'équivalent de 700 000 à 1,2 million d'exemplaires.

Le groupe Carrefour souhaite atteindre 80% de catalogues digitalisés en France dès 2024 pour lutter contre toutes les formes de gaspillage. 

La démarche est aussi la même du côté du groupe Leclerc. D'ici à septembre 2023, les 734 magasins auront arrêté toute distribution de prospectus dans les boîtes aux lettres. Ce sont plus de 50 000 tonnes de papiers qui seront économisées chaque année.

Depuis 2018, la consommation de volume papier pour l'ensemble du Mouvement E.Leclerc a baissé de 50%.

Le dispositif "Stop Pub" indique que 44% des personnes jettent leurs prospectus au moins une fois par semaine sans y avoir prêté attention.

Concernant les magasins Intermarché à Nevers et Varennes-Vauzelles : Pour celui de Nevers, il n'y a plus de distribution de prospectus papier depuis le 1er janvier. Il y en a simplement quelques-uns en caisse. Concernant Varennes-Vauzelles, le volume a été divisé par 3 et sera ramené à zéro en 2024.

Pour le Syndicat de la Distribution Directe (SDD), la disparition de l'imprimé publicitaire mettrait en péril 60 000 emplois sur toute la filière papier.

Pour le SDD, plutôt que de supprimer le papier, il faudrait l'améliorer, lui donner plus de valeur.

Pour rappel, le dispositif expérimental "oui-pub" a démaré le 1er septembre 2022 et est mis en place jusqu'en 2025. Les habitants de 14 collectivités peuvent choisir de mettre l'autocollant sur leur boîte aux lettres s'ils souhaitent continuer à recevoir de la publicité. Aucun prospectus ne sera distribué dans les autres. 

Source : JDC