Un niveau record qui a doublé en 5 ans
Le constat est sans appel : alors que de nombreux Français réduisent leur consommation de chauffage, le montant des factures continue d’augmenter.
Une situation qui fragilise particulièrement les ménages modestes dans un contexte économique déjà tendu.
Le dernier baromètre du Médiateur national de l’énergie dévoile que 36 % des foyers déclarent avoir éprouvé des difficultés à régler leurs factures de gaz ou d’électricité sur les douze derniers mois.
L’occasion d’analyser les causes, les conséquences et surtout, les solutions à envisager ou pas.
1. Le contexte — ce qu’il faut retenir
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La hausse des prix de l’énergie et du gaz impacte fortement les ménages, même ceux qui réduisent leur consommation.
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Le phénomène de précarité énergétique touche désormais plus d’un ménage sur trois en France. Une situation record.
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Même si la consommation baisse, cela ne compense pas forcément l’effet de la hausse tarifaire ou des modalités de base (abonnement, etc.).
2. Pourquoi ?
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Logements parfois mal isolés ou anciennement construits, ce qui limite la capacité de réduire réellement la facture.
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Hausse des tarifs de fourniture d’énergie + augmentation des taxes, abonnements, etc.
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Réduction des consommations = on chauffe moins, mais le coût « fixe » ou minimum reste élevé.
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Ménages contraints à arbitrer : « je chauffe moins » mais supporte toujours un minimum important.
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Sur la zone de NVS Radio (ex : … à adapter selon la localisation exacte), on retrouve souvent des logements anciens, des collectivités rurales ou semirurales où les aides sont moins massives ou l’accès à la rénovation plus complexe.
3. Les conséquences
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Un contrat à deux vitesses : ceux qui peuvent isoler et investir s’en sortent mieux, les autres accumulent les difficultés.
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Santé, confort de vie : réduire le chauffage peut entraîner malaise, humidité, froid dans le logement, effets sur la santé.
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Stress financier, risques d’impayés, voire de coupures ou de restrictions.
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Déséquilibre budgétaire : une partie des ressources doit être consacrée à l’énergie au détriment d’autres postes essentiels (alimentation, santé, etc.).
4. Solutions et pistes d’action
Individuelles
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Vérifier et améliorer l’isolation (murs, toiture, fenêtres) dès que possible.
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Optimiser le chauffage : baisser la température de quelques degrés mais surtout programmer, adapter aux pièces peu utilisées.
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Vérifier les offres de fourniture d’énergie : certains fournisseurs proposent des tarifs temps-réel ou adaptés, attention aux conditions.
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Utiliser les aides disponibles : par exemple via MaPrimeRénov’ (selon conditions), voire les dispositifs locaux.
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Sensibiliser les habitants à de petits gestes qui peuvent compenser (rideaux thermiques, isolation des tuyaux, etc.).
Collectives / Territoriales
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Mobilisation des collectivités locales, associations pour repérer les logements en situation de précarité énergétique et les accompagner.
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Incitation à rénovation globale des bâtiments anciens sur le territoire (logements sociaux, immeubles âgés).
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Transparence et information locale : repérer les ménages concernés, communiquer les dispositifs d’aide, sensibiliser.
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Encourager à ce que les fournisseurs locaux ou les collectivités proposent des tarifs ou aides « zone fragile ».
Conclusion
Le paradoxe est criant : on chauffe moins mais on paie plus. Ce n’est pas seulement une question individuelle : c’est une question de logement, de tarif, d’organisation collective. En 2025, avec 36 % des foyers concernés, la précarité énergétique n’est plus une exception. Elle touche nos voisins, nos collègues, nos proches.

